Nicolas Sarkozy: trajectoire d’un président au bord d’un gouffre judiciaire
L’ancien président de la République française a été condamné jeudi à cinq ans d’emprisonnement pour association de malfaiteurs dans l’affaire des soupçons de financement libyen de sa campagne de 2007.

Condamnations fermes et peines

- Le 18 décembre 2024, la Cour de cassation a rejeté le pourvoi de Sarkozy dans l’affaire des écoutes, confirmant une peine de un an de prison ferme sous bracelet électronique et trois ans d’inéligibilité. Il a été reconnu coupable de corruption et de trafic d’influence pour avoir tenté d’obtenir des informations couvertes par le secret auprès d’un magistrat en échange d’un poste à Monaco.
- En février 2024, il a été condamné en appel à un an de prison (dont six mois ferme) dans l’affaire Bygmalion pour financement illégal de sa campagne présidentielle de 2012. ¹
Procès en cours et risques judiciaires
- Affaire du financement libyen de la campagne de 2007: ouverture du procès début 2025. Sarkozy risque jusqu’à dix ans de prison et 375 000 € d’amende, ainsi qu’une peine d’inéligibilité pouvant aller jusqu’à cinq ans. ¹
- Préparation d’escroquerie au jugement: il est également visé par une enquête pour recel de subornation de témoin et association de malfaiteurs, ce qui pourrait conduire à un nouveau procès.
Conséquences politiques et héritage
- Sarkozy est le premier ancien président français condamné à une peine de prison, ce qui porte un coup sévère à son image et à ses ambitions de retour politique.
- Condamné à cinq ans de prison ferme dans le cadre de l’affaire du financement libyen de sa campagne de 2007, l’ancien chef de l’Etat a été incarcéré ce mardi matin.