Grève des magistrats et greffiers : un coup dur pour les justiciables, l’appel du Ministre à rétablir le service minimum

0 5 274

Les récentes grèves des magistrats et greffiers au Gabon ont mis en lumière les dysfonctionnements majeurs du système judiciaire. Avec le non-respect du service minimum dans les tribunaux, les justiciables se retrouvent dans l’incapacité d’accéder à la justice, subissant de plein fouet les conséquences de ce mouvement. Face à cette situation alarmante, le Ministre de la Justice, Paul Marie Gondjout, a dénoncé avec fermeté cette situation et appelé les acteurs du système judiciaire à rétablir rapidement le fonctionnement normal des tribunaux.

Le non-respect du service minimum, une entrave grave à l’accès à la justice
Selon les dispositions prévues par la loi n°18/92 du 18 mai 1993, les organisations syndicales des agents d’État, dont font partie les magistrats et greffiers, sont tenues d’assurer un service minimum lors de mouvements de grève. Cependant, le Ministre de la Justice déplore que cette obligation légale ne soit pas respectée par les personnels concernés.

Concrètement, cela se traduit par la fermeture des salles d’audience et le renvoi systématique de toutes les audiences et décisions judiciaires. Les citoyens se retrouvent ainsi dans l’impossibilité d’obtenir une réponse à leurs affaires, que ce soit pour des procédures civiles, pénales ou administratives. Cette situation porte un coup dur à l’accès à la justice, pourtant garanti par la Constitution.

Les efforts du Ministère pour répondre aux revendications des syndicats
Face à cette crise, le Ministre de la Justice affirme que les services de son ministère travaillent d’arrache-pied pour répondre aux revendications des syndicats de magistrats et greffiers. Des avancées ont notamment été réalisées concernant les décrets d’application visant à améliorer les conditions de travail de ces professionnels du droit.

HeaderOlamBanner

Par ailleurs, le Ministre a évoqué la recherche de financements pour la réhabilitation et la construction d’infrastructures judiciaires. Ces investissements sont essentiels pour moderniser le système judiciaire gabonais et offrir un environnement de travail adéquat aux personnels.

Enfin, Paul Marie Gondjout a réaffirmé sa disponibilité à dialoguer avec les représentants syndicaux afin de trouver des solutions durables aux problèmes soulevés. La volonté des autorités est clairement de mettre fin à ces mouvements de grève qui portent atteinte aux droits des justiciables.

Vers la fin des grèves et le rétablissement d’un service judiciaire de qualité
Au-delà des revendications salariales et matérielles, les magistrats et greffiers ont aussi un devoir de service public envers les citoyens. Le Ministre de la Justice a donc insisté sur la nécessité de rétablir rapidement le service minimum dans les tribunaux, afin de garantir l’accès à la justice pour tous.

Pour y parvenir, un dialogue constructif entre le gouvernement et les syndicats semble indispensable. Les propositions du Ministre visant à améliorer les conditions de travail des personnels judiciaires doivent être sérieusement examinées, dans un esprit de compromis et de recherche du bien commun.

Au-delà, il faudra aussi s’attaquer aux problèmes structurels du système judiciaire gabonais, tels que la corruption, les retards de procédure et la disparition de dossiers. Une réforme en profondeur du secteur de la justice apparaît nécessaire pour restaurer la confiance des citoyens envers l’institution judiciaire.

Conclusion : La grève des magistrats et greffiers met en lumière les failles graves du système judiciaire gabonais. Au-delà du conflit social, c’est l’accès à la justice pour tous les citoyens qui est en jeu. Le Ministre de la Justice a lancé un appel pour que le service minimum soit rapidement rétabli, dans l’intérêt de la population. Un dialogue constructif et des réformes ambitieuses semblent désormais indispensables pour sortir durablement de cette crise et offrir un service public de qualité.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.