La crise récurrente de la Société d’Énergie et d’Eau du Gabon (SEEG) : Un fardeau insupportable pour la population
La Société d’Énergie et d’Eau du Gabon (SEEG) fait face à une crise aiguë qui perdure depuis de nombreuses années, malgré les changements de direction successifs. Les problèmes qui affectent cette entreprise publique semblent s’aggraver de jour en jour, laissant la population gabonaise dans une situation désespérée.
Tout d’abord, les coupures intempestives d’eau et d’électricité sont devenues monnaie courante, touchant tous les quartiers, y compris en province. Ces interruptions de service s’avèrent particulièrement problématiques pour les personnes les plus vulnérables de la société, à savoir les personnes âgées, les femmes enceintes, les enfants et les personnes handicapées. En effet, ces coupures peuvent avoir des conséquences graves sur leur bien-être et leur santé, notamment lorsqu’elles surviennent pendant les heures de sommeil, rendant la chaleur insupportable.
De plus, ces défaillances du réseau affectent sévèrement les activités économiques de la population. Les entreprises, les commerces et les structures de conservation des aliments dépendant du courant électrique subissent de plein fouet ces interruptions, compromettant leur productivité et leur rentabilité. Cela a un impact direct sur l’emploi et les revenus des Gabonais.
Malgré ces problèmes récurrents, la SEEG continue d’exiger le paiement des factures d’eau et d’électricité, sans pour autant offrir un service de qualité à la hauteur des attentes des consommateurs. Cette situation est perçue comme une injustice flagrante par la population, qui se sent maltraitée et exploitée par cette entreprise.
Il est évident que la SEEG doit faire l’objet d’une profonde restructuration afin de répondre efficacement aux besoins de la population gabonaise. Le nouveau pouvoir de transition a pris des décisions pour mettre fin aux coupures, mais force est de constater que ces mesures n’ont pas encore produit les résultats escomptés.
Pour lutter contre cette crise, il est impératif que la SEEG mette en place des investissements substantiels dans la modernisation et la fiabilisation de ses infrastructures. Des programmes de maintenance préventive et curative doivent également être mis en œuvre de toute urgence. Par ailleurs, une réflexion sur la gouvernance de l’entreprise et la transparence de ses pratiques s’avère nécessaire afin de restaurer la confiance des consommateurs.
En parallèle, des mécanismes de compensation ou d’exonération des factures devraient être envisagés pour les périodes de coupures prolongées, afin de soulager le fardeau financier des ménages les plus touchés.
Seule une approche globale et déterminée de la part des autorités gabonaises pourra permettre de résoudre durablement la crise de la SEEG et de garantir un accès fiable et équitable à l’eau et à l’électricité pour tous les citoyens.