la reconversion professionnelle des anciens responsables publics : un défi pour le développement national

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Lorsqu’un individu est nommé à un poste de responsabilité publique, qu’il s’agisse d’un ministère, d’une institution ou d’un conseil des ministres, il doit garder à l’esprit que cette fonction n’est pas à vie. La mobilité est la norme dans la fonction publique, et demain, la personne peut être mutée, nommée à un autre poste ou même renvoyée à son corps d’origine. Ce constat doit guider la réflexion et le comportement de ces responsables, qui ne doivent pas s’habituer à considérer leur poste comme acquis.

Malheureusement, on constate que certains anciens responsables publics, une fois qu’ils ont perdu leur fonction, adoptent des comportements regrettables. Au lieu de se remettre en question et de chercher à se réinventer, ils se muent en ardents critiques du système qu’ils ont pourtant servi. Ils dénoncent alors une gestion qu’ils n’ont pas su ou voulu remettre en cause lorsqu’ils étaient aux commandes. Cette attitude dénote un manque de vision à long terme et une absence de sens des responsabilités.

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Pire encore, une fois éloignés des rouages du pouvoir, ces anciens responsables ne cherchent bien souvent qu’à satisfaire leurs propres intérêts. Plutôt que de mettre leur expérience et leurs moyens au service du développement national, ils se contentent de critiquer ceux qui les ont remplacés, dans le seul but de retrouver un poste et les avantages qui y sont liés. Leur discours de défense du peuple n’est alors qu’un paravent pour masquer leur quête effrénée de pouvoir et de privilèges.

Pour rompre avec ces mauvaises habitudes, il est essentiel que ces anciens responsables publics prennent conscience que leur valeur ne se résume pas à leur fonction passée. Avec les moyens qu’ils ont pu accumuler, ils ont la possibilité de se reconvertir en entrepreneurs, de créer des entreprises, d’embaucher des jeunes Gabonais et de contribuer ainsi au développement économique de leur pays.

C’est un défi qu’ils doivent relever s’ils veulent sincèrement servir l’intérêt général. Plutôt que de se complaire dans une opposition stérile, ils devraient mettre leur expertise et leurs réseaux au service de projets concrets, générateurs d’emplois et de richesses. Seule cette reconversion professionnelle leur permettra de prouver la sincérité de leur engagement pour le bien commun, au-delà des seules considérations politiques

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