Le changement de nom de l’aéroport de Port-Gentil : un geste symbolique pour honorer la mémoire de Joseph Rendjambe Issani
Le récent changement de nom de l’aéroport international de Port-Gentil, décidé par le Président de la Transition, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, a provoqué une vive réaction de la part de certains opposants politiques. Ceux-ci accusent le Chef de l’État par intérim d’avoir voulu « effacer » le nom d’Ali Bongo Ondimba, l’ancien président déchu. Cependant, cette décision mérite d’être analysée sous un angle plus large, car elle répond à une demande légitime de la population gabonaise.


Tout d’abord, il faut souligner que le choix de renommer l’aéroport en hommage à Joseph Rendjambe Issani n’est pas une initiative du Président de la Transition, mais bien une requête exprimée depuis longtemps par une partie de la population. En effet, cet opposant historique au régime des Bongo, assassiné dans des circonstances encore mystérieuses, était très respecté pour son combat en faveur de la démocratie. Renommer l’aéroport en son honneur est donc un geste symbolique fort, qui permet de rendre hommage à un homme ayant marqué l’histoire du Gabon.
Par ailleurs, il est intéressant de noter que lorsque l’ancien Président Ali Bongo Ondimba avait inauguré cet aéroport, il avait pris la décision unilatérale de le rebaptiser à son propre nom, sans véritable consultation populaire. Cette appropriation d’un bien public à des fins personnelles avait suscité de nombreuses critiques à l’époque, car elle était perçue comme un abus de pouvoir. Aujourd’hui, le Président de la Transition a choisi d’écouter les aspirations du peuple et de revenir sur cette décision contestée.
Enfin, il est crucial de rappeler que les détracteurs du changement de nom de l’aéroport n’ont pas manifesté la même indignation lorsque la « Cité de la Démocratie », symbole de l’histoire républicaine du Gabon, a été purement et simplement détruite par le régime précédent. Ce silence assourdissant montre une forme d’hypocrisie et de partialité politique qui nuit à la crédibilité de leurs critiques actuelles.
En conclusion, le choix du Président de la Transition de rebaptiser l’aéroport international de Port-Gentil en hommage à Joseph Rendjambe Issani doit être salué comme un geste d’écoute envers la population et de reconnaissance d’une figure historique du Gabon. Plutôt que de le remettre en cause, les opposants devraient se concentrer sur des sujets plus substantiels, dans l’intérêt supérieur du pays et de ses citoyens.