Le fléau du détournement : Quand les comportements malsains s’ancrent dans la culture du pouvoir gabonais
Le Gabon, au sortir d’une transition politique, espérait voir ses nouveaux dirigeants adopter des pratiques vertueuses et transparentes. Malheureusement, certaines mauvaises habitudes semblent être ancrées dans l’ADN de certains responsables, menaçant les espoirs de changement.

Le détournement des fonds publics : Une plaie récurrente
L’un des comportements les plus répréhensibles constatés chez certains responsables est le détournement des deniers publics. Malgré les attentes du peuple envers le nouveau système, ce fléau persiste. On ne peut s’empêcher de se demander pourquoi ces individus, nommés pour gérer les affaires de l’État, continuent à détourner les budgets qui leur sont confiés.

Ce problème n’est pas nouveau, il existait déjà sous l’ancien régime. Mais le fait qu’il perdure sous la transition est particulièrement décourageant. Le réseau AsCom avait pourtant proposé la création d’un parquet national financier indépendant pour lutter contre ce type de malversations. Malheureusement, le pouvoir en place n’a pas encore réagi à cette proposition.
Le détournement de projets : Un abus de confiance inacceptable
Un autre comportement déplorable observé chez certains responsables est le détournement des projets d’autrui. Lorsqu’un citoyen élabore un projet ambitieux pour le développement du pays et le soumet à un décideur, celui-ci devrait normalement l’évaluer avec intérêt et, s’il le juge pertinent, l’accompagner dans sa réalisation.
Cependant, certains responsables ont plutôt tendance à s’approprier ces projets, à les modifier pour faire croire qu’ils en sont les initiateurs, avant de les présenter à leurs supérieurs. C’est un véritable abus de confiance, d’autant plus inadmissible que ces personnes se sentent au-dessus des lois, protégées par leur position.
Le peuple gabonais espérait que l’avènement du nouveau pouvoir de la transition marquerait un changement radical de mentalité chez ses dirigeants. Malheureusement, les mauvaises habitudes semblent persister, comme si elles faisaient partie intégrante de leur identité.
Il est temps que le gouvernement de la transition prenne des mesures fermes pour mettre fin à ces pratiques malsaines. Au lieu de détourner les projets porteurs d’espoir, les autorités devraient les encourager, les soutenir et les accompagner dans leur réalisation. C’est le seul moyen de restaurer la confiance du peuple et d’engager véritablement le Gabon sur la voie du changement tant attendu.