Le Premier Conseil des Ministres de la 5e République : Oligui Nguema Trace la Voie d’un Gabon Modernisé, Émergent et Durable
Qu’est-ce qu’un Conseil des Ministres ? Avant d’analyser en détail la séance inaugurale du nouveau gouvernement de la 5e République gabonaise, il est essentiel de définir ce qu’est un Conseil des Ministres. Dans un régime démocratique moderne, le Conseil des Ministres représente l’organe suprême de l’exécutif, chargé de la mise en œuvre de la politique gouvernementale. Il rassemble tous les ministres, qui sont responsables de la conduite de leurs départements respectifs.

C’est lors de cette instance que se discutent, approuvent et orientent les grandes orientations du gouvernement. Le Conseil des ministres permet aussi de coordonner l’action publique, de suivre la mise en œuvre des décisions, de faire le point sur l’avancement des projets, et d’assurer une bonne cohérence dans la conduite des politiques publiques. Il joue donc un rôle stratégique dans la gouvernance, en incarnant la transparence, la solidarité, ainsi qu’un cadre de décision collective. La réunion hebdomadaire ou régulière du Conseil garantit que l’action publique reste réactive, cohérente et conforme aux orientations du Chef de l’État.
Le 1er Conseil des Ministres de la 5e République : Oligui Nguema fixe le cap Le jeudi 8 mai 2025 marque une étape cruciale dans la refondation de la gouvernance gabonaise. En présidant son premier Conseil des Ministres sous la bannière de la 5e République, le président Brice Clotaire Oligui Nguema a voulu donner un signal clair : celui d’un engagement politique ferme pour construire un Gabon moderne, transparent, performant et profondément orienté vers le développement. Après avoir annoncé la composition du nouveau gouvernement — baptisé « Gouvernement d’Action pour Bâtir le Gabon » — le Président a rapidement souligné que c’était un moment de relance, de réaffirmation des valeurs fondamentales, ainsi qu’un jalon pour la mise en œuvre d’un programme ambitieux. Il a ainsi fixé une série d’orientations stratégiques pour assurer une gouvernance efficace et responsable, indispensable à la réussite de la vision du pays. Les 7 axes de la vision présidentielle : un cap clair et volontaire Dans son discours d’ouverture, Oligui Nguema a rappelé les sept axes structurants de sa gouvernance, qui doivent façonner le mode de fonctionnement du gouvernement. Ces axes, à la fois stratégiques et opérationnels, incarnent la vision d’un Gabon économiquement dynamique, socialement équitable, et politiquement stable.
- La transparence et la lutte contre la corruption : instaurer une gouvernance exemplaire, avec une gestion saine et rigoureuse des finances publiques. La tolérance zéro est affichée contre toute pratique délictueuse.
- Le développement économique durable : maximiser la diversification de l’économie gabonaise, en valorisant les secteurs prioritaires (pétrole, minerais, agriculture, pêche, technologie). Ce qui implique aussi la modernisation des infrastructures et la promotion des industries nationales.
- L’amélioration des services publics : priorité à la santé, à l’éducation, à l’eau et à l’électricité pour réduire les inégalités et garantir un accès équitable aux services essentiels.
- La justice et l’État de droit : renforcer l’indépendance de la justice, assurer l’équité dans l’application des lois, et combattre toutes formes d’impunité.
- L’attractivité et l’investissement : créer un environnement favorable aux investissements privés et étrangers, grâce à une réglementation claire, des procédures simplifiées, et une sécurisation des investissements.
- L’engagement citoyen et la gouvernance participative : associer les populations à la gestion des affaires publiques, valoriser le dialogue civil, encourager la participation citoyenne.
- La modernisation de l’administration publique : faire de l’État une administration plus réactive, plus compétente, plus numérique, capable de répondre efficacement aux attentes des citoyens.
Ce que le Président attend du gouvernement : un leadership basé sur l’action Le Président Oligui Nguema a insisté sur un certain nombre de qualités attendues de ses ministres et de l’ensemble du gouvernement : efficacité, célérité, professionnalisme, éthique, discipline, exemplarité. L’efficacité, la célérité et le professionnalisme Les ministres doivent désormais être les acteurs d’un changement radical dans leur manière de travailler. La célérité, c’est-à-dire la rapidité dans la prise de décision, la mise en œuvre effective des projets, et la réactivité face aux urgences du développement national. Il ne suffit plus de planifier ou de concevoir des programmes : l’action doit être immédiate, précise et sans délai. La rapidité d’exécution doit devenir la marque de fabrique du gouvernement, afin de répondre concrètement aux attentes des citoyens et de relancer efficacement l’économie. Le professionnalisme quant à lui implique une gestion rigoureuse, une expertise avérée, ainsi qu’une maîtrise technique des dossiers. Chaque acte, chaque réforme, doit être mené avec rigueur, dans le respect des normes, avec des justificatifs solides, et dans une optique d’optimisation des ressources publiques. Oligui Nguema a martelé que “l’action publique doit être nouvelle, rapide et techniquement rigoureuse, irréprochable.” Cela impose une culture d’amélioration continue, de formation permanente, et de contrôle de performance en vue d’obtenir des résultats tangibles.
La gouvernance par l’éthique : une valeur non négociable Pour le Président, l’éthique gouvernementale ne doit pas rester une formule creuse mais une réalité quotidienne. Elle repose sur des valeurs fondamentales telles que l’intégrité, le respect de l’intérêt général, la loyauté, la compétence et la transparence. La nouvelle démarche exige que chaque ministre devienne un modèle de probité, refusant toute forme de corruption, de détournement, ou de favoritisme. La lutte contre la corruption doit être permanente, rigoureuse et systématique.

Il a déclaré : « Malheur donc à ceux qui ne le comprendront pas ! », signifiant que tout manquement à ces valeurs sera sanctionné. En instaurant une culture d’éthique, le président veut restaurer la crédibilité de l’État, renforcer la confiance des citoyens envers leurs institutions, et créer un environnement propice à la croissance économique et à la stabilité politique.
L’architecture de l’Exécutif : clarté et coordination Oligui Nguema a insisté sur la clarification des rôles dans l’architecture de l’exécutif. Selon lui, “Je décide, j’oriente et je supervise”. Le rôle du Président est de fixer les grandes orientations stratégiques. Le Vice-Président du Gouvernement, quant à lui, doit coordonner et arbitrer la mise en œuvre des politiques publiques. Il doit assurer la cohérence entre les différentes initiatives, en veillant à ce qu’aucune décision ne soit prise en vase clos, mais toujours dans un cadre de concertation et de responsabilité collective.
Ce modèle destiné à renforcer l’efficience administrative vise à éviter la duplication des actions, à responsabiliser chaque ministre, et à garantir un pilotage stratégique orienté vers les résultats. La hiérarchie est claire : le Président décide, le vice-coordonne, et chaque ministère doit rendre des comptes. Organisation et fonctionnement des ministères L’organisation interne doit répondre à un modèle fonctionnel éprouvé. Les ministères doivent fonctionner selon un système intégré, combinant un pilotage politique clair, une gestion administrative efficace, et un contrôle de performance strict. Cela implique des procédures standardisées, une gestion axée sur les résultats, et une responsabilisation accrue à tous les niveaux. Les instances de travail, comme le Conseil interministériel et le Conseil des ministres, nécessitent également des règles strictes de fonctionnement.
Chaque proposition de réforme ou de projet doit être soutenue par une revue technique approfondie, justifiée par des études, et présentée dans un format normé, transparent, et accessible lors de chaque réunion. La transparence dans la prise de décision doit devenir une règle, pour éviter toute opacité ou clientélisme. La culture de la redevabilité Une nouvelle culture de responsabilité doit s’installer. Chaque ministère doit produire des rapports mensuels sur l’état d’avancement de ses actions, avec des indicateurs précis de performance. Un portefeuille de projets du septennat sera élaboré, et des rapports annuels de performance seront publiés pour garantir la transparence. “Il ne doit plus y avoir de décisions sans suivi, ni d’initiatives sans résultats, ni de participation aux conférences internationales sans compte rendu,” a insisté le Président.
La redevabilité permet de mesurer objectivement la contribution de chaque département à la réalisation des grands objectifs nationaux, tout en responsabilisant les acteurs publics. Discipline, méthode, exemplarité : les piliers du nouveau gouvernement Pour Oligui Nguema, discipline, méthode et exemplarité sont les objectifs prioritaires. Les ministres sont comparés à des “jugés à la fois sur leurs actes et sur leur manière de servir l’État”. Cela signifie que leur responsabilité ne se limite pas à la réalisation de résultats, mais aussi à la qualité de leur conduite, à leur intégrité et à leur engagement sincère envers la collectivité. La discipline : un cadre rigoureux pour l’action publique La discipline constitue la base d’un fonctionnement efficace.
Elle implique le respect strict des règles, des délais, et des procédures établies. Pour le président, cela signifie que chaque ministre doit faire preuve d’ordre et de rigueur dans la gestion de ses départements. La discipline garantit la cohérence de l’action gouvernementale, évite le chaos administratif, et permet d’atteindre plus rapidement les objectifs fixés.
Il s’agit aussi d’instaurer une culture de la responsabilité individuelle et collective, où chacun comprend que ses actes ont des conséquences concrètes pour la réussite ou l’échec de la politique nationale. La discipline doit devenir une philosophie, une habitude du service public, favorisant l’efficacité et la crédibilité. La méthode : une gouvernance structurée et rigoureuse Une gouvernance par la méthode est essentielle pour assurer une action cohérente et orientée résultats. Le Président a invité ses ministres à adopter des méthodes de travail structurées, basées sur une planification claire, des stratégies bien définies, et une gestion rigoureuse des ressources. Toute décision ou réforme doit être accompagnée d’un diagnostic précis, de justifications solides et d’un suivi permanent.
Il a insisté sur la nécessité d’une organisation interne orientée vers une gestion par objectifs, avec des indicateurs de performance précis, contrôlés régulièrement. La méthode implique aussi une communication claire, des échanges constructifs, et une capacité d’adaptation face aux imprévus, dans un souci d’efficience maximum. L’exemplarité : un modèle pour la société Enfin, l’exemplarité est la valeur cardinale du nouveau gouvernement. Les ministres doivent montrer l’exemple dans leur comportement, leur intégrité, leur engagement, et leur proximité avec les citoyens. Ils sont les modèles des valeurs républicaines : honnêteté, transparence, loyauté, discipline. Le Président a souligné que « l’État doit être incarné par des ministres qui portent haut les valeurs de la République. » Leur manière de servir doit inspirer confiance, respect, et admiration dans la société. La lutte contre la corruption, la fraude ou tout comportement déviant doit être sans compromis. Il a en outre encouragé ses ministres à adopter une posture de proximité avec la population, à écouter, à dialoguer, et à faire en sorte que chaque citoyen se sente respecté et pris en charge. Parce que la crédibilité de la gouvernance repose aussi sur l’exemplarité des acteurs qui la pilotent.
Conclusion : pour un gouvernement au service du peuple et de la nation Le Président Oligui Nguema a ainsi donné des orientations précises pour construire un gouvernement d’action, exemplaire et tourné vers l’avenir du Gabon. Son objectif est clair : mobiliser toutes les ressources et toutes les énergies pour bâtir un pays moderne, émergent et inclusif.
En insistant sur la discipline, la méthode et l’exemplarité, il souhaite former une équipe capable d’agir rapidement, efficacement, et avec intégrité. Le but ultime reste de mettre le citoyen au cœur de l’action publique, en faisant en sorte que chaque ministre soit un serviteur dévoué, à l’écoute, capable de répondre aux besoins et aux aspirations de la population. Parce que la véritable réussite d’un gouvernement ne se mesure pas uniquement par ses projets, mais aussi par la qualité de ses acteurs, le Président Oligui Nguema veut instaurer une gouvernance fondée sur des valeurs solides, un leadership responsable, et un engagement sincère au service du peuple gabonais.