SUBVENTION A LA PRESSE GABONAISE : pognon, palabres et bras de fer pour 500 patates ?
🔴 COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Nous avons appris au journal de 20h, du 27 dĂ©cembre 2024 de la chaĂ®ne de tĂ©lĂ©vision publique Gabon Première, une communication Ă©manant du ministère de la communication et des mĂ©dias invitant les responsables des entreprises de presse, Ă aller dĂ©poser du 2 au 12 Janvier 2025, Ă la porte 106 dudit ministère, les dossiers relatifs Ă la subvention de l’État Ă la presse Ă©crite et en ligne, Ă©dition 2024.
Nous tenons d’abord Ă remercier très sincèrement le PrĂ©sident de la transition, PrĂ©sident de la RĂ©publique, chef de l’État, le gĂ©nĂ©ral Brice Clotaire Oligui Nguema, pour s’ĂŞtre impliquĂ© personnellement dans ce dossier d’aide de l’État Ă la presse privĂ©e, en revalorisant, par quatre, ce soutien qui existe depuis 2003, mais que le rĂ©gime dĂ©chu avait baissĂ© Ă 127 millions de nos francs.
Cependant, les organisations des entreprises de presse suivantes: ( Opam, CPPPL, UPPIG, UGPS, RENAJI), fustigent le fait qu’Ă chaque annĂ©e, la tutelle ministĂ©rielle crĂ©e toujours des nouveaux critères d’attribution de cette subvention.
En effet, les organisations citĂ©es plus haut ne comprennent pas qu’un mĂŞme ministère, dans le cadre de l’Organisation du dialogue national inclusif et rĂ©cemment pour la couverture de la campagne rĂ©fĂ©rendaire de novembre dernier, accrĂ©dite, sur la base des documents de crĂ©ation d’une entreprise de presse, les journaux, et que ce mĂŞme ministère, un mois plus tard, exige de nouveaux critères Ă ces mĂŞmes organes de presse lorsqu’il s’agit de la subvention de l’État Ă la presse privĂ©e. Question: une institution peut-elle accrĂ©diter aux grands Ă©vĂ©nements, un organe de presse qui n’est pas en règle?
En exigeant, par exemple, la carte de presse dans ce dossier, nous notons que depuis la mise en place du gouvernement de la transition, le ministère de la communication et des mĂ©dias n’a dĂ©livrĂ© aucune carte de presse Ă un professionnel des mĂ©dias. Alors, une administration peut-elle exiger un document qu’elle n’a jamais dĂ©livrĂ©?
Sur les journaux sanctionnĂ©s par la Hac qui seraient exclus de la subvention. Nous disons qu’un journal qui a subi une suspension avec des consĂ©quences financières que cela engendre, ne peut pas ĂŞtre sanctionnĂ© pour une mĂŞme faute alors qu’il a purgĂ© sa peine.
Les organisations de la presse libre et indĂ©pendante pensent que ce critère, Ă lui seul, constitue une atteinte grave et flagrante Ă la libertĂ© de la presse. Nous ne pensons pas que la volontĂ© du prĂ©sident de la RĂ©publique soit de museler la presse. Bien au contraire, sa volontĂ© est celle de restaurer la dignitĂ© de la presse gabonaise, et il l’a rĂ©itĂ©rĂ© moult fois.
Sur le plan d’utilisation des fonds, la rĂ©gularitĂ© des organes de presse est la meilleure preuve que lesdits fonds ont contribuĂ© Ă accompagner les entreprises de presse dans leur fonctionnement pendant toute l’annĂ©e 2024..
Nous pensons que la Kyrielle de critères imposés par le ministère de la communication fait partie des méthodes dilatoires utilisées comme prétexte pour ne pas payer la subvention à temps, ainsi que le souhaite le Président de la République.
Car sur le plan pratique, la subvention Ă la presse est dĂ©jĂ disponible au TrĂ©sor public et cette administration ne demande plus que les relevĂ©s d’identitĂ© bancaire des entreprises de presse bĂ©nĂ©ficiaires de cette manne. Or, la tutelle prend 10 jours pour le seul dĂ©pĂ´t des dossiers des demandeurs. Il y aura certainement encore plusieurs jours pour la tenue des travaux de la fameuse commission chargĂ©e de la rĂ©partition de cette subvention. C’est trop long pour une aide que la presse attend depuis plusieurs mois.

Nous rappelons que cette subvention appartenant exclusivement aux entreprises de presse, aucune autre entité ne doit bénéficier de cette dernière en guise de per diem. Sous la restauration des institutions, ces pratiques sont à bannir.
Etant entendu que cet argent issu du budget 2024 est désormais disponible, nous, organisations des entreprises de presse privée, exigeons le paiement, dans les plus brefs délais, de cette manne aux ayants droit.
Enfin, Principal concepteur de la restauration des institutions et de la dignitĂ© des gabonais et de la presse au Gabon, nous sollicitons très humblement l’arbitrage du chef de l’État sur ce dossier.
Fait à Libreville, le 28 décembre 2024
Pour l’Opam
Pour le CPPL
Pour UPPIG
Pour RENAJI
Pour UGPS